Édouard MORTIER: Maréchal de France

Édouard Mortier duc de trévise

Cliquez pour agrandir l'imageÉdouard Adolphe Mortier né au Cateau-Cambrésis en 1768 fait de solides études à Douai, entre en  septembre 1791 dans les volontaires du département du Nord et fut élu capitaine par ses camarades. Il fit toutes les campagnes de la République de de l'Empire.

Il est présent à toutes les batailles importantes du nord : Jemmapes, Hondchoote, Fleurus, au siège de Maastricht, avant de passer sur le Rhin en 1795, avec le grade d'adjudant général chef de brigade.

Ayant refusé le grade de général de brigade à la paix de Campoformio (1797), il ne l'obtient qu'en février 1799. Sur le champ de bataille de Zurich, Masséna le fait général de division, le 25 Septembre 1799. En mai 1803, Bonaparte lui ordonne d' occuper le Hanovre, ce qu'il fait en un mois, contraignant l' armée ennemie à la capitulation. Avant de le faire maréchal, Napoléon le nomme colonel général commandant l'artillerie et les matelots de la garde consulaire. Durant la campagne de 1805, Mortier commande l' infanterie de la garde.
En 1806, il est chargé d' occuper l'Allemagne du Nord, avant de rejoindre la Grande Armée et de diriger l'aile gauche à Friedland. Duc de Trévise en juillet 1808. Mortier va se battre en Espagne pendant trois ans : Licinena et pont de l'Arzobispo (8 août 1809), Ocaña (19 novembre), où il est blessé, Fuentes de Cantos ( 15 septembre l810), La Gebora (19 février 1811), etc. Durant la campagne de Russie, il commande la jeune garde, est à la Moskova, gouverneur de Moscou, à Krasnoïe, à la Berezina. Il fait toutes les batailles de la campagne de 1813 en Saxe.
Durant la campagne de France, c'est à la tête de la vieille garde qu'il livre les dernières batailles contre l'envahisseur et défend Paris. Durant les Cent-Jours, il accompagne le roi jusqu'à Lille, puis se rallie à Napoléon mais, malade, ne peut se battre à Waterloo.

Disgracié lorsque la cour martiale, dont il fait partie, se déclare incompétente pour juger Ney, il recouvre la pairie en 1819, devient ambassadeur en Russie en 1830, ministre de la Guerre et président du Conseil du 18 novembre 1834 au 12 mars 1835, Il est tué par la machine infernale de Fieschi lors d' une revue de la garde nationale et enterré aux Invalides. Le nom de Mortier est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile.




 
Edouard Mortier sur WIKI

Disgrace

Disgracié lorsque la cour martiale, dont il fait partie, se déclare incompétente pour juger Ney, il recouvre la pairie en 1819, devient ambassadeur en Russie en 1830, ministre de la Guerre et président du Conseil du 18 novembre 1834 au 12 mars 1835, Il est tué par la machine infernale de Fieschi lors d' une revue de la garde nationale et enterré aux Invalides. Le nom de Mortier est inscrit sur l'arc de triomphe de l'Étoile.

L'attentat de Fieschi

Cliquez pour agrandir l'imageLe 28 juillet 1835, à l'occasion du cinquième anniversaire de la révolution de Juillet, Louis Philippe doit passer en revue la Garde Nationale.
D'une fenêtre située au numéro 50 du boulevard du temple, une fusillade éclate. Dans le cortège tombent 19 morts, dont Mortier maréchal d'Empire, et 42 blessés. Louis-Philippe est légèrement égratigné au front.

Sur le boulevard, la détonation, semblable à "un feu de peloton", avait causé un instant de stupeur. On cherche, on regarde, on s'interroge ; et tout à coup s'élève une clameur d'épouvante et d'horreur. Le roi, sur son cheval cabré, lève son chapeau, criant : "Me voilà !" Mais à ses pieds s'agitent des hommes, des chevaux renversés ; dans la haie de troupes et dans la foule, il y a une trouée, une brèche pleine de cris, d'appels, de hurlements : les uns fuient, d'autres passent, affolés, portant des enfants en larmes ; des blessés titubent et s'abattent, et tous les regards, tous les poings, toutes les malédictions désignent le troisième étage de la maison maudite, dont la jalousie déchiquetée laisse filtrer un peu de fumée blanche. .

Suite à cet attentat, Thiers, ministre de l'intérieur, fait voter le 9 septembre une série de lois répressives: il réorganise les cours d'assises pour le jugement des actes de rébellion, et interdit toute contestation des principes du régime.
Cette censure entraîne la disparition de 30 journaux républicains.
Giuseppe Fieschi sur Wiki
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Édouard Mortier duc de trévise

La machine infernale

C'était un appareil qui se composait de 25 canons de fusils, chargés à mitraille, disposés sur un chevalet, et auxquels, simultanément, à l'aide d'une traînée de poudre, un seul homme pouvait mettre le feu

machine infernale de Fieschi
Archives Nationales

G. Lenôtre,

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l'attentat de Fieschi. 18 morts, 22 blessés.

Giuseppe Fieschi, après son exécution 

Raymont Bracassat - Musée Carnavalet

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